Vendredi 1 Septembre 2017

UPS :

NIGERIA :

Au Nigeria, où l'homosexualité est passible de 14 années de prison, Richard Akuson a lancé en février le magazine en ligne "A Nasty Boy". L'histoire a commencé après qu'il se soit lancé le défi de passer toute une journée dans les rues d'Abuja, capitale fédérale, en mini-short moulant en soie. "Les gens me dévisageaient, m'insultaient ouvertement. Ça a été une expérience assez douloureuse." raconte-t-il. Alors rédacteur en chef de la section mode du Bella Naija, magazine people numéro 1 du Nigéria, dans un post intitulé "Pourquoi j'ai décidé de me promener dans Abuja en mini-short moulant" qui fait affluer les commentaires le félicitant pour l'initiative ou tentant de le "ramener à la raison". "Vu les réactions, je me suis dit qu'il y avait un vrai débat à engager pour interroger notre masculinité", explique Richard. "L'homme nigérian doit sans cesse protéger ce que notre société définit comme la masculinité: ne pas pleurer, avoir un très, très gros ego, peu de compassion et beaucoup d'argent. Paradoxalement, je pense que c'est ce qui rend (les hommes ici) très fragiles et si durs avec les autres", lance-t-il.

Aujourd'hui, dans un hôtel de Lagos - la mégalopole économique et culturelle d'Afrique de l'Ouest - il décide de "transgresser le genre" avec quatre modèles androgynes auxquels il distribue des tenues sélectionnées. Et si l'idée de porter une jupe n'emballe pas vraiment Abstrakt, 21 ans, il le fait tout de même "pour la mode" et parce qu'il n'aime pas rentrer dans des cases. Ajoke Animashaun, étudiante en droit et mannequin entre deux cours, déclare, elle "J'adore la controverse, j'ai toujours été rebelle [...] Au Nigeria, on est trop conservateur. Les filles doivent être toujours bien habillées, avoir toujours les ongles faits... eh bien, pas moi!"
Si l'absence de manucure peut passer pour un détail, à Lagos, c'est un acte féministe quasiment révolutionnaire.
"Nasty Boy donne l'occasion de montrer une autre facette de ce que nous sommes", confie Wole Lawal, mannequin professionnel de 22 ans. "Ça nous permet aussi d'imaginer pendant un moment ce que ça fait d'être une femme. Et, je dois dire... ça n'a vraiment pas l'air facile."

(source : e-llico http://reloaded.e-llico.com/article.htm?le-magazine-a-nasty-boy-bouscule-la-masculinite-nigeriane&articleID=38356 )

DOWNS :

ISRAEL :

Les juges de la Cour Suprême israélienne ont rejeté l'allégation selon laquelle, selon les interprétations de la Loi fondamentale de la dignité humaine et la liberté, le mariage homosexuel devrait être reconnu. Ils ont ajouté qu'il appartient au législateur, et non à la Haute Cour, de déterminer cette question, faisant valoir que dans la plupart des pays, comme le Canada, la France, l'Espagne, la Nouvelle-Zélande et la Suède, cela se faisait par voie législative et non par une décision de la Cour Suprême (comme cela avait été le cas aux Etats-Unis).
Le soutien de l'opinion au mariage homosexuel a considérablement augmenté en Israël, atteignant 64% en septembre dernier.

(source : (e-llico http://reloaded.e-llico.com/article.htm?la-cour-supreme-considere-que-le-mariage-homosexuel-nest-pas-un-droit-constitutionnel&articleID=38358 )

EGYPTE :

Tout a commencé par une bonne nouvelle. Sur Facebook, Dalia Al-Faghal annonce que son père homophobe qui l'a longtemps rejetée en raison de son orientation sexuelle l'a félicitée pour sa vie de couple avec une femme. Sur son post, écrit en anglais et en arabe, des internautes l'insultent, la menacent de mort ainsi que sa famille. Les médias lui inventent un passé et elle est bientôt propulsée "première femme d'Egypte à avoir fait son coming-out". Dans le flot d'insulte se glissent aussi des messages de soutien dont elle confie avoir eu besoin. Solidarity with Egypt LGBT, organisme qui dénonce les exactions commises en Egypte, lui offre une tribune pour parler du harcèlement qu'elle subit ainsi que de l'intrusion dans sa vie privée. Elle raconte également à Cairoscene la difficulté de s'accepter elle-même plus jeune.
Dalia Al-Faghal a quitté l'Egypte pour San Francisco il y a trois ans et écrivait cet été sur Facebook "Maintenant je suis queer de la tête aux pieds". Interrogée par Buzzfed, elle donnait des conseils aux jeunes queer du Moyen Orient et d'Afrique du Nord (dispo sur l'article source).

(source : TÊTU http://tetu.com/2017/09/01/lesbienne-plus-detestee-degypte/ )